La santé au travail est un sujet de plus en plus considéré face à un nombre important d’accidents. En effet, les moyens matériels de protection ne participent qu’à une petite partie de la mise en place de mesures de sécurité. Ceux-ci ne peuvent pas toujours empêcher les accidents du travail, les accidents de trajet ou encore les maladies professionnelles. Et si l’on se penche un peu plus sur les accidents du secteur du BTP, les principales causes recensées sont les opérations de manutention, les chutes de hauteur et les problèmes avec des outils.
C’est dans ce contexte que l’OPPBTP, l’EGF.BTP et l’ASE BTP ont pris l’initiative de créer le Passeport Sécurité pour les Intérimaires du BTP ou PASI. Ce dispositif a pour but d’améliorer la sécurité des intérimaires du BTP.
Quels sont les objectifs derrière le dispositif ?
Préparer les intérimaires aux risques professionnels de leurs métiers est primordial. Particulièrement dans le domaine du BTP qui est sujet à de nombreux accidents. L’objectif est de faire comprendre aux intérimaires les risques auxquels ils sont exposés sur les chantiers ainsi que sur leur propre poste de travail. Comme les métiers de ce secteur amènent régulièrement à travailler sur des terrains inconnus, il est important de saisir les enjeux qui en découlent.
Le dispositif est constitué d’un cahier des charges qui répertorie les fondamentaux de la sécurité qui doivent être maîtrisés par les intérimaires.
Comment obtenir le PASI ?
Le passeport sécurité pour les intérimaires est obtenu à l’issue de 2 jours de formation pratique. Cette formation porte principalement sur les risques du secteur du BTP ainsi que sur les procédures de sécurité et de prévention. C’est à l’employeur de prendre en charge la formation pour ses salariés.
Une plateforme, accessible à toutes les entreprises enregistrées, centralise l’ensemble des entreprises du BTP et des agences d’intérim inscrites au dispositif. Elle met également à disposition un annuaire des intérimaires titulaires du passeport. Cette centralisation permet de travailler pour le compte de différentes entreprises sans avoir à repasser la formation PASI.
La formation va contenir des modules portant, par exemple, sur :
- la préparation de son poste de travail ;
- les règles de sécurité ;
- la marche à suivre en cas d’accident ;
- le processus d’alerte de la hiérarchie pour les incidents, les anomalies et accidents.
La formation au PASI s’achève par un examen sous forme d’un questionnaire à choix multiples (QCM) de 26 questions. Un minimum de 18 bonnes réponses est exigé pour la délivrance du passeport sécurité qui est valable pour une durée de 10 ans.
Il faut noter que le PASI ne dispense pas les entreprises de leurs obligations réglementaires (accueil et formation au poste de travail) en matière de sécurité.