Dans le cadre de l’embauche d’un salarié pour une mission de courte durée, les entreprises ont souvent intérêt à recourir à une agence de travail temporaire. Nombreux sont les avantages de cette entremise : gain de temps dans la recherche du profil idéal du candidat, souplesse du dispositif et absence de procédure administrative lourde, sans compter les avantages fiscaux et comptables. L’agence, en tant qu’employeur officiel du futur salarié, prend en charge tout le dossier de recrutement et n’a plus qu’à facturer le service à l’entreprise cliente. Cependant, quels éléments fait-elle entrer dans ce paiement, et que recouvre le terme de coefficient de facturation, ce mode de calcul spécifique aux agences d’intérim ?
Table des matières
Qu’est-ce que facture une agence d’intérim ?
Au-delà de la rémunération du salarié intérimaire, les multiples services délivrés par les établissements de travail temporaire aboutissent bien sûr à un coût d’ensemble, dont le détail figure sur la note expédiée à l’entreprise. Sur quelle base le prix de la prestation s’appuie-t-il ?
Le salaire
Le montant final de la facturation est bien sûr calculé à partir du salaire horaire de l’intérimaire. Ce taux est décidé par l’entreprise seule, mais il ne doit en aucun cas être inférieur à celui du SMIC. De même, il est obligatoirement indexé sur le salaire horaire d’un salarié pareillement qualifié qui serait embauché en CDI dans cette même entreprise, sur un poste identique. Les prises en charge et avantages divers, tels que les tickets restaurant, les frais de transport ou les primes de risque, doivent aussi être répercutés sur le contrat d’intérim.
Les indemnités
Le contrat d’intérim étant assimilé à un travail précaire, la loi prévoit pour les salariés intérimaires le versement d’une indemnité de fin de contrat. Ce complément équivaut à 10% du salaire brut, tout comme les indemnités de congés payés prévues dans ce même calcul. À ce montant sont ajoutées diverses primes et autres indemnités, dont le versement dépend du contexte de travail et du secteur d’activités. Parmi elles, citons les indemnités chômage ou encore l’indemnité de repos obligatoire dans l’hypothèse des heures supplémentaires.
Le coefficient de facturation intérim
Le montant du salaire brut est soumis à un système de calcul appelé coefficient de facturation. Ce terme désigne le coefficient de marge appliqué par l’agence de travail temporaire. Le taux multiplicateur est généralement compris entre 1,7 et 2,3, mais varie bien évidemment en fonction des agences. Quels paramètres englobe-t-il ?
Marge et procédure de recrutement
La société qui passe par l’intérim pour l’emploi d’un salarié est en droit d’espérer le profil le mieux adapté à ses attentes. La rareté du profil, la qualification du salarié, les compétences exigées, mais aussi la durée de la mission se répercutent sur le coût global. Les formalités liées à l’embauche, du contrat de travail au paiement des charges sociales, fiscales et patronales, en passant par la visite médicale, représentent des frais compris dans le coefficient de facturation. Le résultat reflète aussi le temps passé à l’acquittement de toutes ces charges administratives, qui représente un gage de qualité pour l’entreprise. L’agence, enfin, inclut sa marge commerciale, donc le bénéfice qu’elle tire de l’opération, dans ce calcul. Il est à noter que les éventuelles primes qui ne sont soumises à aucune charge restent indépendantes de ce coefficient. L’entreprise peut bénéficier d’une réduction du coût total en fonction du nombre de candidats qu’elle souhaite embaucher.
Voir notre article : Comment une agence d’intérim gagne de l’argent ?
Une solution modulable
Une entreprise désirant embaucher un salarié en intérim retiendra donc cette règle de base pour le coût financier : le produit du salaire par la durée est lui-même multiplié par le coefficient de facturation. Par conséquent, plus la rémunération brute du salarié est importante, plus le coût total sera élevé après l’application du coefficient. Ce principe s’applique lorsque l’entreprise s’affranchit entièrement des procédures de recrutement, laissant le soin de toute la gestion au prestataire. La société peut, si elle le souhaite, prendre à son compte la recherche elle-même, par exemple en choisissant son candidat par la voie classique d’une annonce. Dans ce cas, si elle confie la gestion personnelle de son salarié à l’agence, les frais de recrutement seront retranchés du calcul et la note s’en trouvera allégée. Une alternative avantageuse consiste aussi à faire appel à un service d’intérim en ligne, dans le but d’éviter une grande partie des frais administratifs responsables du gonflement de la note.
Pour conclure
Ce mode de calcul est développé dans le détail sur la facture destinée à l’entreprise. D’une grande simplicité, il résulte sur une dépense totale qui peut paraître excessive pour la société. Pourtant, à bien y regarder, la voie intérimaire est souvent la plus avantageuse sur le plan financier, constat qui se vérifie notablement quand on sait qu’une négociation tarifaire est toujours possible. Elle est aussi profitable dans la perspective d’un recrutement parfaitement adéquat aux besoins de l’entreprise : on ne compte plus les salariés qui ont été embauchés en CDI après une mission d’intérim !